L'histoire des Fortin
Entre traditions, exploration et développement…

Les Autochtones habitent le Québec depuis des millénaires. Avec l’arrivée de familles outre-Atlantique dans Charlevoix, à partir de 1676, nous partageons avec les Autochtones des liens familiaux et un amour du territoire. Des familles prennent racine le long du Saint-Laurent. Débutant à Baie-Saint-Paul, dans la seigneurie de Beaupré, le peuplement français s’étend ensuite à Petite-Rivière-Saint-François, La Malbaie, les Éboulements et L’Isle-aux-Coudres. Les familles nombreuses de Charlevoix essaiment un peu partout en Amérique. Peut-être, portez-vous le nom d’une d’entre elles ? Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à une grande fête de famille !

Julien Fortin a probablement entendu parler de la Nouvelle-France à travers le récit des exploits de Robert Giffard qui, lors d’un premier séjour dans la colonie, est fait prisonnier par les Anglais. De retour en France, Giffard reçoit la concession de Beauport et recrute des colons pour y fonder un établissement permanent. Tout le monde en parle à l’auberge du Cheval-Blanc, tenue par la famille Fortin. 

Julien, originaire de Saint-Cosme-en-Vairais situé à une trentaine de kilomètres de Mortagne, chef-lieu français de Giffard, naît en 1621. Son père pratique le métier de boucher, qu’il enseigne à Julien. Arrivé à Québec en 1650, Julien Fortin, fils, dit Le Canadien s’établit au Cap Tourmente sur une terre concédée par Olivier Letardif, coseigneur de Beaupré. En 1652, Julien épouse Geneviève Gamache, récemment débarquée avec son frère et son père Nicolas, coseigneur de L’Islet à partir de 1672. Durant une courte période, Julien détient des parts de la seigneurie de Beaupré. 

Julien et Geneviève ont 12 enfants, dont Jacques qui s’établit à Petite-Rivière-Saint-François en 1690. Avec sa femme, Catherine Biville dit Picard, ils ont 11 enfants. Deux fils habitent Petite-Rivière et deux s’établissent à Baie-Saint-Paul. Quatre filles habitent Charlevoix avec leurs familles et la cinquième épouse Étienne Tremblay, seigneur des Éboulements.

Aujourd’hui, on trouve plus de Fortin aux alentours de Baie-Saint-Paul qu’à La Malbaie et à l’est de la région. Ils jouent un rôle de premier plan dans la défense et l’administration du territoire. Durant plusieurs années, même après la Conquête, Baptiste Fortin est capitaine de la milice à Petite-Rivière. Respectés, les miliciens participent à l’administration publique, par exemple en appuyant le travail du Grand Voyer. Plusieurs Fortin sont actifs en politique municipale, par exemple Jean Fortin cumule 10 mandats comme maire de Baie-Saint-Paul.

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