Capsules d'info

Introduction

En complément de chacun des circuits-familles, « Passeurs de mémoire » propose des capsules d'info gratuites.

Gagnon en France

 Plaque commémorative, église Sainte-Madeleine de La Ventrouze. (Photo: Alain Perron) 

Plusieurs Gagnon émigrent en Nouvelle-France. De la région de Tourouvre (La Ventrouze), on dénombre trois frères, Mathurin, Jean et Pierre, arrivés en 1640 avec leur mère Renée Roger; leur demi-sœur Marguerite, arrivée durant la même période avec son époux Éloi Tavernier; et Marthe (fille de Mathurin) arrivée aussi vers 1643. Leur petit-cousin Robert Gagnon, l’ancêtre des Gagnon de Rivière-Ouelle, arrive vers 1655.

Jacques Gagnon, soldat des troupes de la Marine, arrive en 1741. Également originaire de Tourouvre, il est d’une autre lignée. Enfin, le faux-saunier Noël Gagnon, originaire de Maine-et-Loire, arrive dans la colonie vers 1733.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE sur les faux-sauniers, consultez l’article de Josianne Paul, « Exilés au nom du roi. Les fils de famille et les faux-sauniers en Nouvelle-France, 1723-1749 », dans Revue d’histoire de l’Amérique française en cliquant ici

 

La Ventrouze

Église Sainte-Madeleine de La Ventrouze, 2011

Le 1er mars 1628 à La Ventrouze, on baptise Robert Gagnon, fils de Jean et de Marie Geffroy. Avec son épouse Marie Parenteau, il est le père de la lignée des Gagnon de Rivière-Ouelle.

 

Pierre Gagnon et Renée Roger

Plaque commémorative à Saint-Aubin de Tourouvre, 2014

La commune de La Ventrouze compte une autre famille pionnière, celle de Pierre Gagnon et de Renée Roger.  Pierre ne fait jamais la traversée, mais sa femme et ses enfants Mathurin, Jean, Marguerite et Pierre Gagnon rejoindront Québec vers 1640. Ils sont les ancêtres d’une autre souche de Gagnon en Amérique.

 

 

La Gagnonnière

La Gagnonnière, Tourouvre. (Photo : Xavier Debreuille)

Il se trouve à Tourouvre un lieu nommé la Gagnonnière (Gaignonnière.) C’est dans cette maison que naît le pionnier Robert Gagnon. Certains des enfants de Pierre Gagnon y naissent également, ce qui laisse croire qu’un lien de parenté unit les deux familles Gagnon : celle de Pierre et celle de Robert, même si ce lien n’est pas confirmé à ce jour. On suppose que Robert et les enfants de Pierre pourraient être cousins.

Robert Gagnon épouse Marie Parenteau le 1er octobre 1657 devant le notaire Audouart. L’acte est enregistré à Québec le 3 octobre de la même année. Marie est la fille d’Antoine Parenteau et d’Anne Brisson, de la paroisse Saint-Nicolas de La Rochelle en Aunis.

 

Descendants

Cimetière Notre-Dame-de-Liesse. (Municipalité de Rivière-Ouelle)

Comme l’indique le tableau généalogique, Robert Gagnon et Marie Parenteau ont dix enfants entre 1659 et 1680 : six garçons et quatre filles. De ce nombre, au moins six se marient. Leurs fils Jean et Jacques assurent une descendance à Rivière-Ouelle. Élisabeth, première fille de la famille, naît le 29 septembre 1661 à Château-Richer. Elle épouse Louis Moreau, fils de François, le 21 février 1678 à Sainte-Famille-de-l’île-d’Orléans. Deux filles naissent de cette union : Élisabeth et Geneviève. En 1684, elle épouse Jean Baril, veuf lui aussi et père de trois enfants. Huit autres enfants naissent de ce second mariage.  

Jean, né le 16 février 1659 à Québec, est l’aîné de la famille de Robert et Marie. À Québec le 29 octobre 1686, il épouse Jeanne Loignon, fille de Pierre et de Françoise Roussin. Treize enfants naissent de ce mariage entre 1688 et 1713 : deux à Sainte-Famille et neuf à Rivière-Ouelle. Le 5 août 1686, Jean s’engage envers l’entrepreneur en pêcherie Charles Denys de Vitré, pour travailler sur sa terre du Bic. Dix ans plus tard, en 1698, ce même Vitré s’associe à Jean-Baptiste-François Deschamps de La Bouteillerie, pour la pêche aux « marsouins blancs » (bélugas) à Rivière-Ouelle. En 1691, Jean s’établit dans la seigneurie de Rivière-du-Loup. Sa fille Angélique naît le 23 décembre 1692 à Rivière-Ouelle comme les dix autres enfants de la famille qui la suivent. Jeanne Loignon décède à Rivière-Ouelle le 27 août 1717. Le 4 novembre 1718, Jean épouse, en secondes noces, Françoise Doré, fille de Louis et de Jeanne Dufossé. Jean Gagnon est capitaine de milice à Rivière-Ouelle. Il y est inhumé le 17 février 1742 et Françoise est portée en terre le 10 décembre 1748. 

Claude Gagnon naît en 1664 et décède peu de temps après. Sa sœur Marie, née en 1668, devient religieuse de la Congrégation de Notre-Dame. Jean-François, né en 1670, décède en 1688 sans s’être marié. Pierre Gagnon, né en 1673, épouse Louise Létourneau le 18 janvier 1700 à Sainte-Famille. Leurs deux enfants décèdent en bas âge.  Marie-Anne, née en 1675, épouse Hippolyte Thivierge, fils d’Hippolyte, le 17 janvier 1695 à Sainte-Famille. De ce mariage sont issus quatre enfants dont deux se marient et un seul fonde une famille dans la région de Québec. Elle épouse en secondes noces Joseph Charland le 7 mars 1707. Huit enfants naissent de ce second mariage. Renée naît en 1678 et, comme sa sœur Marie, elle devient religieuse de la Congrégation de Notre-Dame. Enfin, Joseph Gagnon, né le 15 septembre 1680 à Sainte-Famille, épouse Anne Luneau, fille de Pierre, le 13 novembre 1710 à Québec. De ce mariage sont issus dix enfants dont trois se marient.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, rendez-vous à l'entrée du cimetière de Rivière-Ouelle pour y découvrir le Mémorial situé dans le Parc des ancêtres. Le plan du cimetière et les listes de défunts sont conçus pour faciliter la localisation. Le Mémorial évoque aussi plusieurs éléments inscrits dans ce secteur d’intérêt historique.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation « Le marsouin » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, consultez le panneau d’interprétation « Les héros de Rivière-Ouelle » et son contenu sur le Circuit Fil Rouge Rivière-Ouelle de l’application BaladoDécouverte en cliquant ici. Un autre panneau d’interprétation relate l’événement; il est situé dans le parc Ernest-Gagnon qui longe la rivière devant l’église Notre-Dame-de-Liesse.

 

L’autre fils de Jean

Jean est aussi le père de Pierre-Jean Gagnon, baptisé le 17 septembre 1693 à L’Ancienne-Lorette. Marguerite Bouchard, fille des pionniers rivelois Michel Bouchard et Marie Trottain, est la mère de cet enfant né hors mariage.

Marguerite, née le 10 mars 1674, donne naissance à quatre enfants de quatre pères différents. Plusieurs sources relatent des événements survenus en 1693 impliquant Michel Bouchard et sa fille Marguerite qui a 19 ans. Michel poursuit devant les tribunaux Jean Gagnon pour « crime de rapt, subornation et drogues prétendument données » à Marguerite pour lui « faire perdre l’enfant dont elle est enceinte », l’enfant ayant été conçu hors mariage. Michel a gain de cause. Le père doit reconnaître l’enfant et voir à ce qu’il soit élevé dans la foi catholique jusqu’à ce qu’il soit en mesure de gagner sa vie. Il doit faire en sorte que son fils apprenne un métier et s’engage à payer une « pension » à sa mère pour qu’elle s’occupe du petit. L’enfant dont il est question, Pierre-Jean Gagnon épouse à Saint-François-du-Lac Marguerite Marquet Périgord (née à Détroit) et y fonde une famille de 16 enfants. Pierre-Jean y décède en 1782.  

Marguerite Bouchard donne naissance à deux autres enfants en 1697 et en 1704, nés hors-union dont les pères sont respectivement Pierre Dubroc et Guillaume Soucy. Marguerite Bouchard épouse François Dutartre le 29 juillet 1697 à Pointe-de-Lévy. Leur fils François naît le 11 mai 1698. Il ne connaîtra pas son père puisque “soldat de la compagnie de Vaudreuil, puis jardinier, François [père] quitte la colonie en 1697, malgré l’obligation qu’il avait signée ¨d’élever comme les siens¨ la petite Françoise que son épouse avait eue avant leur mariage.” 

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Bouchard en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

 

Jacques Gagnon 

Jacques, troisième fils de Robert et de Marie, naît vers 1666. Le 24 janvier 1695 à Sainte-Famille, il épouse Madeleine Rochon Rocheron. Madeleine est originaire de l’île d’Orléans. Quatre filles et huit garçons naissent de ce mariage, dont un couple de jumeaux. Ils demeurent à Sainte-Famille au moins jusqu’en 1703. La première mention de leur présence à Rivière-Ouelle date de 1705 alors que Jacques s’associe à la première entreprise de pêche aux marsouins. La famille y est présente en février 1707, lors du baptême de leur fils Jean-François. Tous leurs enfants décèdent dans la région sauf le l’aîné décédé en bas-âge à Saite-Famille.

Douze enfants naissent de ce mariage, dont les jumeaux Guillaume et Madeleine le 6 janvier 1713. Leur fils Jacques est le père de Catherine Gagnon, épouse de Joseph Jalbert (Gerbert), fils de Marie Pelletier.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE, suivez les traces de la famille Pelletier en cliquant ici et procurez-vous le circuit généalogique PASSEURS DE MÉMOIRE qui lui est consacré.

 

 

Décès de Robert et de Marie

Plaque érigée à la mémoire de Robert Gagnon à l’île d’Orléans en 1909

Robert Gagnon décède le 1er septembre 1703 et il est inhumé le lendemain à Sainte-Famille-de-l’île-d’Orléans. Marie Parenteau est enterrée au même endroit le 17 novembre 1705. 

 

 

Belzile et Gagnon

C’est de Jean Gagnon, petit-fils de Robert, que s’implante en Amérique le nom des familles Belles-Isles et Belzile. Pour se démarquer d’un homonyme de sa famille, Jean ajoute l’appellation des Belle-Isles à son nom.

En septembre 1713, Jean Gagnon, fils de Jean Gagnon et de Jeanne I. oignon, épouse la veuve Geneviève Gamache, fille du défunt Nicolas Gamache dit Lamarre, seigneur de L’Islet, et d’Elisabeth-Ursule Cloutier dont l’époux Joseph Hudon décède en 1711. Elle est la belle-fille des pionniers rivelois Pierre Hudon dit Beaulieu et Marie Gobeil. Certains des enfants nés de l’union de Jean et Geneviève portent les patronymes Gagnon dit Belzile/Gagnon dit Belles Isles, mais la moitié de sa descendance garde le nom de Gagnon et laissa tomber le Belles-Isles alors que l’autre moitié fit l’inverse pour retenir Belles-Isles.

 

François Gagnon

François Gagnon. (Municipalité de Rivière-Ouelle)

François Gagnon est maire de Rivière-Ouelle de 1900 à 1901.

 

Pierre Gagnon

Pierre Gagnon. (Municipalité de Rivière-Ouelle)

Pierre Gagnon est maire de Rivière-Ouelle de 1937 à 1961.

 

Émile Gagnon

Émile Gagnon. (Municipalité de Rivière-Ouelle)

Émile Gagnon est maire de Rivière-Ouelle de 1961 à 1967.

 

Pour en savoir davantage

Procurez-vous le circuit généalogique Passeurs de mémoire au Kamouraska et dans la Grande-Anse consacré à la famille Gagnon-Belzile en cliquant ici et procurez-vous le premier livre de la collection historique PASSEURS DE MÉMOIRE, Le Kamouraska et la Grande‑Anse, en vous rendant sur le site Web Parcours Fil Rouge. 

Publié aux Éditions GID, ce premier titre embrasse le territoire du Kamouraska avec une incursion à l’ouest soit le littoral du fleuve Saint-Laurent, de Saint-André à Saint-Roch-des-Aulnaies, couvrant jusqu’aux terrasses du piémont et à l’arrière-pays.

 

Le saviez-vous?

Dans Charlevoix, « Passeurs de mémoire » offre un autre circuit consacré à la famille Gagnon. Pour vous le procurez, cliquez ici.