Les Autochtones habitent le Québec depuis des millénaires. Avec l’arrivée de familles outre-Atlantique dans Charlevoix, à partir de 1676, nous partageons avec les Autochtones des liens familiaux et un amour du territoire. Des familles prennent racine le long du Saint-Laurent. Débutant à Baie-Saint-Paul, dans la seigneurie de Beaupré, le peuplement français s’étend ensuite à Petite-Rivière-Saint-François, La Malbaie, les Éboulements et L’Isle-aux-Coudres. Les familles nombreuses de Charlevoix essaiment un peu partout en Amérique. Peut-être, portez-vous le nom d’une d‘entre elles ? Avec Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à une grande fête de famille !

Jean-Marie Maltais, âgé de 12 ans, voyage vers Québec au printemps 1740. Fils des Poitevins Marie-Anne Rolland et du commerçant François-Daniel, Jean-Marie naît en Bretagne en 1728. Orphelin de père depuis peu, il quitte la France seul. En provenance de La Rochelle, il embarque à bord du navire Le comte de Matignon affrété par le marchand rochelais, Simon Lapointe.

À son arrivée, Jean-Marie sait lire et écrire et il travaille comme engagé sur la côte de Beaupré. Son prédécesseur, se prénommant Jean-Baptiste, et son patron, intervertissant les deux prénoms, Jean-Marie devient Jean-Baptiste. Jean-Baptiste migre vers les Éboulements et y épouse, en 1753, la veuve Josephte Gagnon, fille de Joseph et de Madeleine Tremblay, sœur d’Étienne Tremblay, seigneur des Éboulements. Le prêtre qui célèbre la cérémonie connaît bien la région étant responsable de la mission de Tadoussac qui dessert alors les Éboulements.

Lors de son mariage avec Jean-Baptiste, Josette est responsable de sept enfants de sa précédente union avec Jean Gonthier, un des premiers habitants des Éboulements.

Pendant 48 ans, les Maltais vivent dans trois seigneuries de Charlevoix. Ils ne restent pas longtemps à L’Isle-aux-Coudres et leurs deux premiers enfants naissent aux Éboulements. À La Malbaie, où naît leur fille Geneviève vers 1758, ils figurent parmi les premiers habitants permanents. Le mariage de Geneviève avec Josse Guay est le premier inscrit au registre de la paroisse le 10 octobre 1776.

Jean-Baptiste décède aux Éboulements en 1801, à l’âge de 73 ans, et Josephte en 1806, à l’âge de 87 ans.  Les descendants de leurs fils, Jean-Marie et Alexis, perpétuent le patronyme Maltais en Nouvelle-France.